Ils jonchent nos trottoirs, naviguent dans les caniveaux, se découvrent par petits tas quand des automobilistes indélicats vident leur cendrier de voiture au bord des routes. Cela est devenu une habitude ; tant est si bien que généralement, nous ne les voyons plus.
Pourtant, les mégots de cigarettes sont de véritables fléaux à différents points de vue. Nous allons voir lesquels et qu’il existe cependant des solutions pour y remédier.
Pourquoi recycler des mégots ?
Mettons d’abord en lumière quelques chiffres ou pourcentages qui font froid dans le dos. Les mégots sont considérés comme le deuxième plus gros fléau pour les mers et les océans, juste après le plastique. Rien que cela devrait nous faire réagir.
Tous les restes de cigarettes qui sont jetés par négligence dans les caniveaux pour les éteindre, parce que l’on croit que ce sont des ersatz de poubelles ou tout simplement parce qu’on ne se doute pas que tous finissent, par ce biais, par arriver dans des cours d’eau sont une véritable catastrophe écologique.
Le phénomène doit inquiéter car on ne connait pas les chiffres quand on est un individu lambda. Pourtant, les voici : jusqu’à 40 milliards de mégots sont jetés au sol, chaque année en France et généralement, on estime que presque la moitié va échouer dans la nature.
Chaque mégot met 12 ans à se dégrader ainsi sous les intempéries, sachant qu’il est composé de milliers de substances toxiques ; celles-là mêmes qui donnent des cancers aux fumeurs mais aussi aux personnes qui vivent auprès d’eux (tabagisme passif).
Deuxièmement ; et c’est également ce qui motive les pouvoirs publics en plus de l’impact environnemental ; les mégots constituent une pollution visuelle non seulement en ville, mais aussi dans les campagnes.
Ce sont notamment là que les mégots créent d’autres problèmes potentiels chaque année surtout en été avec des départs de feu quand ils ne sont pas correctement éteints.
Il existe pourtant des solutions pour les recycler.
Comment se recyclent des mégots de cigarette ?
Sachant à quoi ils ressemblent et ce qu’ils contiennent, il semble invraisemblable que des mégots de cigarette puissent faire l’objet d’un recyclage et pourtant.
Soutenues par des organisations comme l’Alcome ; sous l’impulsion du gouvernement, des initiatives ont vu le jour depuis quelques années pour transformer chaque élément des mégots. Pour cela, ces entreprises comptent sur la motivation des particuliers, des entreprises et collectivités.
En effet, on peut acheter des cendriers de collecte qui, une fois remplis sont vidés et les mégots emportés dans des entreprises de recyclage.
Au final ; à part quelques substances trop toxiques qui sont envoyées dans des laboratoires spécifiques pour être valorisées ; tout peut être traité au même endroit.
Chaque élément après nettoyage pour enlever les substances et les odeurs a son utilité. Le papier qui peut rester en infimes morceaux n’a pas besoin d’être évoqué : tout le monde sait qu’il est possible de lui donner une deuxième vie.
Les brins de tabac restants sont mis dans des composts et vont servir à enrichir la terre avec d’autres éléments organiques.
L’acétate de cellulose qui sert de structure molle dans le filtre et que le fumeur met dans sa bouche sera utilisée dans deux filières : celle du textile et du bâtiment.
La première s’en servira pour faire de la doublure pour des manteaux d’hiver comme les doudounes par exemple. Dans le cas du second, l’acétate de cellulose fait un matériau d’isolation efficace pour diminuer les consommations énergétiques des bâtiments professionnels et des habitations des particuliers.
Avec une telle solution efficace, il est possible de venir à bout de la pollution que représentent les mégots de cigarette.